Le déploiement de Google Bard, l’IA générative du géant américain, sur le sol européen est suspendu. Initialement prévu pour être lancé la semaine dernière, il a été interrompu par l’IDPC (Irish Data Protection Commission) en raison de préoccupations concernant la confidentialité des données.
Report du lancement de Google Bard en Europe
L’IDPC (Irish Data Protection Commission), dont le commissaire adjoint est Graham Doyle, a déclaré qu’aucun dossier détaillé concernant la confidentialité des données n’a été fourni par Google, ni aucune information sur sa conformité avec les règles de protection des données existantes. En conséquence, tant que l’enquête de la commission n’est pas terminée, le lancement de Bard en Europe est retardé. À ce jour, aucun délai n’a été donné pour la fin de l’enquête ou une nouvelle date de lancement.
Conformité au RGPD et à l’AI Act
Google avait probablement anticipé les obstacles à l’introduction de Bard en Europe, étant donné qu’il a attendu jusqu’à la dernière minute pour tenter son déploiement. Bard a d’abord été lancé aux États-Unis en mars, puis dans 180 pays en mai. L’arrivée de Bard en Europe est maintenant dépendante de la transparence de Google.
En plus du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), l’Union Européenne a introduit l’AI Act en mai 2023 pour réglementer l’intelligence artificielle. Cette loi, qui met l’accent sur la protection de la vie privée et la sécurité des utilisateurs européens, est plus exigeante que celles des États-Unis.
Pour que Bard soit approuvé en Europe, Google doit se conformer aux normes de protection et de transparence de l’AI Act. Un porte-parole de Google a récemment déclaré : “En mai, nous avons affirmé notre intention de rendre Bard largement disponible, y compris dans l’Union Européenne, et nous le ferons de manière responsable, après avoir consulté les experts, les régulateurs et les responsables politiques.”
Avec ChatGPT d’OpenAI et Bing Chat déjà utilisés en France depuis plusieurs mois, le retard de Bard pourrait rendre son adoption par les utilisateurs français plus difficile. Affaire à suivre.